KATHARINE

De son vivant, Katharine McLennan (1892-1975) a développé et cultivé de nombreux intérêts et causes, la plupart étant consacrés à l’amélioration de sa collectivité. Née dans la richesse et les privilèges, Katharine a étudié au Canada, aux États-Unis et en Europe, ainsi qu’avec des tuteurs privés. Jusqu’au début de la vingtaine, elle a mené une vie protégée, voyageant avec sa famille en hiver, et passant les étés au domaine McLennan, Petersfield, au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Après la mort de sa mère Louise Bradley McLennan en 1912, elle a aidé son père J.S. McLennan dans son vaste projet de recherche sur la forteresse de Louisbourg.

Peu après le début de la Première Guerre mondiale, Hugh, frère unique de Katharine, est mort à la bataille d’Ypres, en France. Sentant un réel besoin de contribuer à l’effort de guerre, elle est devenue aide-infirmière au sein de la Croix-Rouge. Ses récits de guerre, ses photographies, sa correspondance et ses dessins qui subsistent de ces trois années passées outre-mer, révèlent que cette expérience a eu un impact profond et persistant sur Katharine.

De retour au Cap-Breton après la guerre, Katharine a ranimé sa passion et son engagement à l’égard de l’histoire de Louisbourg. Elle a travaillé à préserver le site de la forteresse de Louisbourg en aidant à financer et à gérer la construction du musée de Louisbourg où elle a été conservatrice bénévole pendant plus de vingt ans. En plus de son travail à Louisbourg, Katharine s’est impliquée dans le conseil de la Cape Breton Regional Library, et les Infirmières de l’Ordre de Victoria et la Croix-Rouge. Elle a été membre fondatrice de la Old Sydney Society et fervente partisane du Cape Breton Miners’ Museum et du St. Patrick's Church Museum. En reconnaissance de son travail, elle a reçu de nombreux honneurs d’organisations telles que la National Library Association, le Business and Professional Women’s Club of Sydney et la Sydney Centennial Commission. Katharine a également été nommée Officier de l’Ordre du Canada et a reçu un doctorat honorifique de l’Université St. Francis Xavier.

Grâce à sa passion pour l’histoire et à son esprit indépendant, Katharine a œuvré dans des domaines généralement réservés aux hommes de sa génération. Ce travail, associé à son engagement envers sa collectivité, a fait d’elle une citoyenne exemplaire qui continue à nous inspirer, même aujourd’hui.